FEVAL (Paul). Les Merveilles du Mont Saint-Michel.
450,00 €Prix
Paris, Victor Palmé, [1880], gr. in-8 (24,5 x 16 cm), demi-chagrin vert, plats biseautés. Au premier plat, noir et or, le Mont Saint-Michel (d'après la page de titre), triple filet doré et listel noir formant encadrement. Au second plat, encadrement avec au centre le blason de l'éditeur portant les lettres "V.P." surmonté d'un palmier et de feuilles de palme, dos lisse entièrement décoré de motifs noir et or dont celui de Saint-Michel terrassant le dragon, tr. dorées (A. Souze, graveur, Engel, relieur), XLIV-356 pp. ¦Édition illustrée de 60 dessins dont 12 à pleine page et 48 in-texte, par Férat, Fichot, Jeanne, Kauffmann, Massieu, Poirson, Scott, gravées par Bellenger, Bervellier, Bure, Chapon, Chevallier, Coste, Désiré Dumont, Froment, Horrie, Joffroy, Léveillé, Méaulle, Navellier et Marie, etc., sous la direction de Eugène Mathieu.Première édition illustrée, après l'édition originale in-18 de 1879 et une première parution en feuilleton dans la Revue du monde catholique du 30 janvier au 15 juillet 1879. Louvrage est courant en cartonnage rouge ou brique et rare en vert. Une nouvelle édition, entièrement recomposée dans un format plus grand, a été produite en 1894 avec le même plat historié, conjointement avec léditeur de Limoges Marc Barbou, spécialisé dans les livres de prix.« Dans cet ouvrage tout entier consacré au Mont Saint Michel, Féval mêle l'histoire à la légende. Les gloires de l'archange et l'histoire du lieu sont pour lui la préfiguration des vœux qui, au lendemain de la guerre de 1870, ont relié la France à l'œuvre du Sacré-Cœur. Ce livre, considéré par Féval comme une préface à l'ouvrage qu'il rêvait d'écrire sur le Sacré-Cœur, lui valut un « Bref spécial » de la part du pape Léon XIII. » (Galvan, Paul Féval (2000), n°134, p. 153). Louvrage, devenu classique, prend place dans les Œuvres complètes de lauteur, et sera réédité de nombreuses fois, notamment en 1922 (Ollendorff), 1928 (Albin Michel), 1948 (id.), 2013 et 2018.On sait que le romancier populaire du Bossu et des Mystères de Londres sest converti à la fin de sa vie. Ce livre en témoigne. « Les Merveilles du Mont Saint-Michel, œuvre virile et forte, illuminée de foi et éclatante de patriotisme, renferme des pages éloquentes et plus attrayantes qu'un roman, où sont narrées, avec une science profonde et un grand sens du surnaturel, les gloires passées de la France, Gesta Dei per Francos. Quels nobles souvenirs évoque le brillant écrivain : Charles-Martel, Philippe-Auguste, Bertrand du Guesclin, saint Michel ! Oui, saint Michel lui-même ; l'archange vainqueur de Lucifer, n'est-il pas le céleste bouclier du royaume de saint Louis, de Jeanne d'Arc, de Henri IV ? Saint Michel, prince dIsraël, le peuple choisi, est devenu prince de la France, le nouveau peuple de Dieu. Faut-il donc s'étonner qu'une Providence spéciale veille sur les destinées de notre belle patrie, si intimement unies à celles de l'Église ? Des esprits étroits se montrèrent toutefois surpris de voir interpréter ainsi les principaux événements de notre histoire nationale, et des critiques à courte vue ne manquèrent pas de crier au mysticisme. « Je suis catholique, et c'est tout, répondit Paul Féval le 21 septembre 1879, dans une lettre adressée à M. Ch. Buet. Quelle mysticité y a-t-il à suivre le dessein de Dieu, selon les données théologiques et historiques ? C'est dans Michelet que j'ai vu resplendir surtout ce dessein au point de vue de l'histoire de France. » (Etudes religieuses, 1888 vol. 44).Le thème du Mont Saint Michel a suscité une série de magnifiques cartonnages à plat historié : il est dabord traité sur un plan régionaliste dans des ouvrages généralistes sur la Normandie et la Bretagne, comme celui dAlbert Robida, La Vieille France. Normandie (1890, PH 30-577), ou Jules Gourdault, La France pittoresque (1894, PH 20-382), prolongé par le guide touristique de Constant de Tours, Vingt jours sur les côtes de Normandie et de Bretagne et à lIle de Jersey (1898, PH 36-670). Sur le plan romanesque, le mont et sa baie servent de cadre au livre de Marie Miallier, Les Enfants de Louisette (1893, PH 39-719). Un des plus beaux échantillons en est le livre de Charles Le Goffic et Norbert Sévestre, Le Roman du Mont Saint-Michel (1935, PH 41-755), synthèse parfaite de lhistoire et du roman.Bel exemplaire.
SKU : 9501100