GIRARD (Albert). Nos petits diables .
450,00 €Prix
Paris, Librairie Furne, Jouvet et Cie, 1887, 2e éd., in-4 (26 x 21 cm), percaline rouge, bords biseautés. Au premier plat, noir, or et au palladium, ronde enfantine endiablée (d'après le frontispice), onze enfants se tenant par les mains, certains déguisés, l'un en Pierrot, le premier tenant un drapeau. Au second plat, rosace noire, au dos titre doré en long dans un cartouche, tr. dorées (A. Souze, graveur, Engel, relieur), 153-(3)-4 pp. de catalogue ¦Édition illustrée de 90 gravures (en fait 85) dont 12 à pleine page par Frédéric Bourdin, et 73 in-texte par Freeman, Guilbaut, Guillerat, Ch. Jacques, Rouyer, Theolliet, Th. Weber, Yan Dargent, gravés par Dupeyron, J. Jourdhui, Trichon.Table : Vive la France ! Le premier jour décole. Le petit pâtre (réédité séparément en 1886). Premiers pas dans le monde. En forêt. La petite mère. Le mousse. Le petit fumeur. Le bonhomme Noël. La tirelire de M. Georges et de Mlle Jeanne. Une visite à latelier. Les frayeurs de Maurice. Les étonnements de Jacques.Aimé Girard est un jeune écrivain, auteur de quatre livres pour enfants. En 1885, il est recruté par léditeur Jouvet pour renforcer son équipe de collaborateurs pour sa "Collection de volumes in-4 illustrés", à laquelle il fournit un deuxième titre en 1888 (Nos petits amis), avant de publier en 1891 deux livres chez Eugène Ardant (Limoges), Deux sœurs (Pauline et Germaine, suivi de Marthe la petite bavarde), puis Les Poires du père François, plusieurs fois réédités en 1892-1895, mais il na pas persévéré dans cette voie. Son recueil Nos petits amis est réédité par Boivin sous le titre : Deux bons petits cœurs et autres récits (1909, 1928).Pour lancer ses livres, il recherche le patronage de ses aînés, François Coppée et Louis Ratisbonne, à qui il adresse ses manuscrits et qui lui retournent une appréciation insérée en préface. Cest un usage courant au XIXe siècle de sadresser ainsi aux grands auteurs. Cest exactement ce que fera peu après Marie Miallier (voir PH 21/405 et 39/719), qui reçoit lappui de Sully-Prudhomme pour son premier livre, Tous les cinq (Ducrocq, 1891), puis celui de François Coppée (Louis et Louisette, 1892).Aimé Girard envoie et dédie Nos petits diables à François Coppée, qui écrit à l'auteur, le 5 novembre 1885 : « J'ai lu (...) avec un bien vif plaisir, vos Petits Diables, qui sont pour la plupart de petits anges. Vous avez atteint, du premier coup, cet art difficile de parler à l'enfance. Vos contes sont d'une charmante naïveté et contiennent tous une excellente leçon de morale et de patriotisme. Je n'ai guère qualité pour les recommander à vos petits lecteurs, comme vous me faites l'honneur de me le demander ; car un célibataire attardé j'allais dire endurci comme moi, n'est peut-être pas le parrain que vous auriez dû choisir. Heureusement, je suis oncle, grand-oncle même, et de plus, j'ai plusieurs filleuls. C'est la paternité des vieux garçons. J'aime donc les enfants et les connais un peu ; et à tous ceux qui vivent autour de moi, je ferai lire vos Petits Diables. »« Ce sont de petites histoires et de petits contes destinés, est-il besoin de le dire ? à ces petits diables que nous aimons tant et qui font le plus souvent tout ce qu'ils veulent de papa et de maman. Ces récits, au nombre de treize, sont tous différents de sujets et d'allures ; mais tous, comme le dit M. François Coppée, dans une lettre adressée à l'auteur, « contiennent une excellente leçon de morale et de patriotisme ». Mais nous y voudrions seulement la note religieuse plus accentuée. C'était chose facile, et, cela étant, ces historiettes seraient complètes, car M. Albert Girard sait à merveille parler le langage des enfants et exprimer les sentiments divers qui remplissent leur petit cœur. » (Le Correspondant, 1885).En 1888, Aimé Girard publie Nos petits amis, un second recueil sur le même modèle que le premier, avec une préface de Louis Ratisbonne.Lillustrateur principal du premier livre, Frédéric Bourdin, est peu connu. Il a illustré La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette (Conquet, 1889), Paris avant l'histoire dElie Berthet (Jouvet, 1895), La Chartreuse de Parme de Stendhal, (Ferroud, 1911, 4 vols.), Le Chef-d'œuvre inconnu de Balzac (Maurice Glomeau, 1911), Veronica Cybo duchesse di San Giuliano, roman florentin de F. D. Guerrazzi (Glomeau, 1921), La Serpicina (le petit serpent) de F. D. Guerrazzi (Glomeau, 1921), Une histoire du temps passé ou Ange de bonté, roman vénitien de Ippolito Nievo, traduit de litalien pour la première fois par Marie-Anne Glomeau (Maurice Glomeau, 1921), Deux bons petits cœurs dAimé Girard (Boivin, 1928).Magnifique plat historié.Bel exemplaire.
SKU : 9501253