top of page
GONSE (Louis). L'Art japonais.
  • GONSE (Louis). L'Art japonais.

    5 000,00 €Prix
    Paris, A. Quantin, imprimeur-éditeur, [nov.] 1883, 2 vol. in-4 (36,5 x 29 cm), soie jaune. Au premier plat, polychrome, sansonnets dans le soleil couchant (p. 266), titre rouge. Second plat muet, au dos, dans deux cartouches, tomaison et titre en idéogrammes japonais, non rogné (Engel, relieur), (4)-IV-310-(2) pp. et (4)-369-(3) pp. ¦Édition originale illustrée, numérotée et tirée sur papier vélin. Tome I : Coup d'oeil sur l'histoire du Japon, le pays, la race, la peinture ; tome II : L'architecture, la sculpture, la ciselu re et le travail des métaux, les laques, les tissus, la céramique (par S. Bing), les estampes. Louis Gonse (1846-1921), historien de l'art, rédacteur en chef de la Gazette des Beaux-Arts (1875-1894), vice-président de la Commission des monuments histor iques, directeur de la Société franco-japonaise de Paris, est l'un des introducteurs de l'art oriental en France, avec ce livre de référence, dont l'auteur a publié une version réduite en 1886 (coll. Bibliothèque de l'enseignement des beaux-arts), rééditée en 1900, 1926 et 2004. Il avait organisé la première exposition d'art japonais à Paris, en mars 1883, dont il rédigea le catalogue. La découverte de l'art japonais remonte en France à 1869, lorsque Siegfried Bing présente des échantillons à l'Union cent rale des Beaux-Arts appliqués à l'industrie à Paris, où sont exposées des céramiques d'inspiration japonaise. En 1876, il vend aux enchères, à l'Hôtel Drouot, une importante collection d'objets asiatiques. Le japonisme est bien représenté à l'Exposition un iverselle de Paris, en 1878 (voir Weisberg, Les Origines de l'art nouveau. La maison Bing, 2004, pp. 17-18). "Première publication scientifique sur l'art du pays du Soleil Levant à paraître en France, L'Art japonais fit autorité en la matière et cons titua une source précieuse pour tout amateur et collectionneur. Si les nombreuses illustrations fournirent - et fournissent encore aujourd'hui - une ample documentation visuelle concernant les spécimens des collections les plus raffinées de l'époque, la ri chesse des renseignements permit aux lecteurs d'entreprendre pour la première fois le voyage à travers l'histoire de l'art du Japon, et les informations sur la lecture des idéogrammes composant les signatures des artistes, ou les cachets, leur donnèrent le s outils indispensables à la recherche." (Manuella Moscatiello, Le Japonisme de Giuseppe De Nittis, 2011). "Les Japonais sont les premiers décorateurs du monde, dit Louis Gonse. Toute explication de leur esthétique doit être cherchée dans un instinct su prême des harmonies, dans une subordination constante, logique, inflexible de l'art aux besoins de la vie, à la récréation des yeux. (...) Nous avons perdu insensiblement le sentiment du décor et le sens de la couleur, tandis que les Japonais, jusqu'en ces derniers temps, les ont conservé intacts. De là, dans leurs créations les plus personnelles, quelque chose qui nous déconcerte et que notre goût abâtardi ne comprend pas sans effort." Dans un compte-rendu consacré à ce magnifique livre, Paul Mantz (1821 -1891) souligne la compétence de l'auteur, et écrit : "N'en doutons pas : L'Art japonais est l'oeuvre d'un enthousiaste. Vainement M. Gonse aurait voulu atténuer sa pensée, sa passion éclate à chaque page. Son état mental est facile à décrire : notre ami a étudié le Japon, il a été conquis, et il l'avoue. Rien n'est plus royal, et, au point de vue du livre, rien n'est plus heureux, car une conviction sincère est volontiers persuasive" (Gazette des Beaux-Arts, 1883, cité par M. Moscatiello). "Pour illus trer son ouvrage, poursuit M. Moscatiello, Gonse a recours à l'aide d'Henri Guérard (1846-1897) qui réalisa une série de dessins intercalés dans le texte, et aux procédés de reproduction les plus perfectionnés, tels les gravures en couleurs de Gillot. Ce v aste répertoire reproduit les objets possédés par ses amis japonisants, Burty, Duret, Bing, Montefiore, Hirsch, pour ne citer que quelques noms, mais la plupart proviennent de son cabinet." Il a également fait appel aux compétences de deux amis japonais r ésidant ou de passage à Paris, Hayashi Tadamasa et Wakai Kanesaburô, qu'il remercie dans son livre. Cinq ans après le livre de Gonse, Bing lançait Le Japon artistique (1888). "Louis Gonse a vu très clairement l'influence que l'Extrême-Orient commençait à exercer sur l'Europe. Ses analyses font date dans la genèse de l'étude du japonisme" (Siegdried Wichmann, Japonisme, Chêne, 1982, p. 12). "Avec les premières études critiques et de recherche de W. Anderson en 1879, de Théodore Duret en 1882, de Louis Gonse en 1883, d'Ernest F. Fenollosa en 1884, de Karl Madsen en 1885 et d'Edmond de Goncourt en 1891 (...) l'intérêt du public et des artistes pour le "japonisme" ne cesse de grandir." (ibid., p. 330). Cernuschi et Guimet participent du mouvement, qui est relayé par les Expositions universelles jusqu'au début du XXe siècle (ibid., p. 331). Le japonisme influence directement aussi bien Gallé et Daum que les illustrateurs et les peintres et tous font entrer la ligne courbe végétale dans le cadre du graphisme, de l'architecture, de la céramique, conduisant à l'esthétique Art Nouveau. Sur le même sujet, nous avons déjà présenté : Céramique japonaise par G. A. Audsley et J. L. Bowes (1881, PH 24/452), paru auparavant et moins général que le livre de Gonse. L es volumes ont conservé leur jaquette en papier protectrice illustrée (avec une vignette différente à chaque dos), qui sont dans un état moyen, mais d'une insigne rareté, témoignant du soin apporté à protéger, dès l'origine, ces livres fragiles, qui sont, de ce fait, dans un remarquable état de fraîcheur. Exemplaire exceptionnel.
    SKU : 9501256
      bottom of page