LEO (André) sous le pseudonyme de BÉNÉDICT . La Madone de Guido Reni .
450,00 €Prix
Paris, J. Hetzel et Cie, 1887, gr. in-8 (25 x 17 cm), percaline verte. Au premier plat, noir et or, décor en arabesques de style oriental, avec une lampe rayonnante au centre au-dessus d'un livre ouvert. Au second plat, encadrements noir avec rosace centrale aux initiales JH & Cie, au dos, filets dorés et caissons de filets noir et or aux petits fers, tr. dorées (A. Souze, graveur), 272 pp.+12 pp. cat. DG de l'éd. ¦Édition originale illustrée de 26 compositions par Adrien Marie : un frontispice sous serpente, vignette de titre, dessins, 22 planches hors-texte, une tête de chapitre initial et un cul-de-lampe final. Collection Hetzel - Bibliothèque d'éducation et de récréation.« Bénédict » est un pseudonyme d'André Léo (1824-1900), romancière, journaliste et militante socialiste, veuve du journaliste Pierre-Grégoire Champseix, communarde, compagne du militant Benoît Malon. Après la Commune où elle prit une part active, elle réussit à senfuir en Suisse en juillet 1871, et restera en exil jusquaux années 1880, poursuivant sa carrière de romancière pour la presse (feuilletons dans Le Siècle) et lédition à distance, et publiant parfois sous pseudonyme, comme ici, même après lamnistie des communards de 1880. Léditeur Hetzel est bien connu pour avoir aidé les anciens communards dont il publie les œuvres : le plus connu dentre eux étant Paschal Grousset, réfugié à Londres, qui deviendra célèbre sous le nom dAndré Laurie dans les années 1880.André Léo utilise les pseudonymes de Lucie B., Bénédict ou L. Bénédict pour ses collaborations au Magasin d'éducation et de récréation de Hetzel, de 1871 à 1885.Après la Suisse, elle sest installée en Italie, en 1878, à Formia (sur la côte, entre Rome et Naples), région qui lui sert de cadre pour plusieurs romans ou récits. Celui-ci, classé dans les œuvres pour la jeunesse, a été résumé par Cecilia Beach sur le site consacré à André Léo (andreleo.com) : « Dans ce roman pour la jeunesse, Antonine, une enfant française en séjour en Italie avec sa mère, est kidnappée par des paysans italiens. Incapables de demander une rançon à cause de leur incapacité de communiquer avec lenfant, ils la gardent, espérant toujours retrouver la mère et faire fortune. La pauvre Antonine grandit dans cette famille de paysans pauvres, sales, violents, sans moralité ni éducation, dans la plaine du Garigliano (près de Formia) jusquau jour où elle séchappe et retrouve sa mère par hasard sur la route de Rome. Portrait très critique des paysans italiens en contraste avec le courage, la force de caractère et lintelligence de la jeune française. »André Léo a fait lobjet de travaux de réévaluation récents. On consultera par exemple, de Fernanda Gastaldello, André Léo (1824-1900), femme écrivain au XIXe siècle (Cahiers du Chauvinois n°26, 2001), Les Vies dAndré Léo, romancière, féministe et communarde (dir. Frédéric Chauvaud, François Dubasque, Pierre Rossignol et Louis Vibrac, Presses universitaires de Rennes, 2014, Archives du féminisme).Artiste réputé, élève dEmile Bayard, Adrien Marie (1848-1891) a travaillé pour tous les éditeurs de son temps (Plon, Firmin-Didot, Hachette, Marpon et Flammarion, etc.). Il réalise en solo les illustrations pour Les Contes de fées en prose et en vers de Charles Perrault (Lahure, 1884, PH 46-823). Ses illustrations pour le roman de Bénédict ponctuent admirablement le texte, qui flotte dans une ambiance le situant entre Sans famille dHector Malot (pour son personnage de saltimbanque, et Le Comte de Monte-Cristo dAlexandre Dumas, pour ses épisodes italiens, avec bandits folkloriques ou inquiétants, cachettes secrètes dans les ruines antiques qui parsèment la campagne romaine.Très bel exemplaire, quasi-neuf et sans rousseur, dans sa magnifique reliure éditeur.Existe en rouge.Plus rare en vert.
SKU : 9501840