top of page
PÉRIQUET (Louis). Mission de délimitation, 1912-1913-1914. Afrique équatoriale..

PÉRIQUET (Louis). Mission de délimitation, 1912-1913-1914. Afrique équatoriale..

SKU : 9501132
900,00 €Prix
Paris, Marc Imhaus et René Chapelot, Éditeurs, [1915], gr. in-8 (27 x 20 cm), percaline verte. Au premier plat, encadrement noir et or, formé de lances ou sagaies et deux boucliers (montants verticaux), en bas tambour, carquois, bol et pointes de lances, quatre médaillons photographiques, au centre une photographie d'une case ("Installation provisoire dans un camp de forêt (Ivindo)"), à l'arrière-plan, palmiers et plantes en noir. Second plat et dos muets, 52 planches de photographies légendées, montées sur onglets (non numérotées) et page d'achevé d'imprimer. (H47) ¦Édition originale et unique de cet album de photographies, accompagnant le Rapport général sur la mission de délimitation Afrique équatoriale française -Cameroun (1912-1913-1914), publié par Louis Périquet chez le même éditeur en 1915-1916, tome I : Astronomie, topographie, altigraphie, radiotélégraphie, tome III : La Flore et la faune en Afrique équatoriale française. Cultures et animaux domestiques, tome IV, Vocabulaires. Bien que non tomé, l'album de photographies est considéré comme le tome II par les Archives nationales d'Outre-Mer, qui conservent les dossiers de la mission (répertoire établi par Martine Cornèdre ; fiche descriptive en ligne). On ignore si les autres tomes de cet ensemble existent également en plat historié, les seuls exemplaires disponibles se trouvant en version brochée. La première planche est une photographie des 22 officiers membres de la mission. L'administrateur Périquet est le seul à porter une tenue civile. "Louis Périquet a participé à de nombreuses missions de reconnaissance géographique et à des opérations de délimitation frontalière en Afrique équatoriale", dit Numa Broc. "De septembre 1906 à décembre 1907, le capitaine Périquet prend part comme second à la mission Lenfant d'exploration et de colonisation du Congo, au moment où s'installent les premières sociétés concessionnaires" (voir Jacques Serre, Explorations au coeur de l'Afrique : le commandant Lenfant, 1865 -1923, Harmattan, 1998). "En mai 1910, Périquet prend la direction d'une mission de reconnaissance d'un tracé de chemin de fer dans le nord du Gabon, pour compléter les résultats des missions Fourneau (1899) et Gambier (1905)", poursuit Broc. Il regagne Brazzaville en février 1911. "En 1912-1913, Périquet dirige enfin la mission de délimitation des nouvelles frontières entre le Congo français et le Cameroun allemand à la suite de l'accord de novembre 1911 qui cédait à l'Allemagne 250 000 kilomètres carrés. Pendant que la brigade Crépet travaille sur la frontière méridionale de l'Atlantique à Ouesso, Périquet et le major allemand Zimmermann jalonnent la frontière orientale, du Congo à la Lobay, de la Lobay à la Nana, de la Nana au Logone (où l'Allemagne a obtenu le fameux "bec de canard"). La mission qui achève ses travaux à Fort-Lamy, a parcouru et relevé quelques deux mille trois cents kilomètres d'itinéraires. En plus des observations purement astronomiques et topographiques, de précieuses études ont été réalisées sur la faune, la flore, les cultures, les populations des régions traversées. Cette belle mission scientifique vaut à son chef une médaille de la Société de Géographie de Paris. Après la Première Guerre mondiale, L. Périquet est devenu gouverneur des colonies". Il meurt en 1929. Une appréciation critique sur le travail de délimitation effectué par les puissances coloniales (sans tenir compte des ethnies ou peuplades présentes sur le terrain) a été formulée par Abraham Constant Ndinga Mbo dans son livre Savorgnan de Brazza, les frères Tréchot et les Ngala du Congo-Brazzaville (1878-1960) (Harmattan, 2006, chap. "De la frontière en Afrique centrale à partir de la conférence de Berlin (1885)", p. 60). Par-delà ces questions géopolitiques, les travaux de la mission Périquet constituent un ensemble ethnographique de grand intérêt permettant de connaître les sociétés africaines au début du XXe siècle. Les éditions Marc Imhaus et René Chapelot, 30 rue Dauphine, ont publié, de 1910 à 1918, près de deux cents livres de militaria (sur les différentes armes, marine, infanterie, artillerie, etc.), d'histoire militaire (souvenirs des guerres de l'empire ou celle de 1870), les aspects législatifs, les conflits coloniaux et les guerres de la période (conflit italo-turc, les Balkans), les débuts de l'aviation militaire, des livres du général Palat (Les Probabilités d'une guerre franco-allemande, 1913), etc. Pendant la Grande Guerre, ils font appel à des littérateurs comme André Lichtenberger, Louis-Frédéric Rouquette, Georges Gustave Toudouze, Émile Zavie, et à Isabelle Rimbaud, soeur du poète, qui publie Charleroi et la Marne (1917). Très bel exemplaire, et le premier (et, à ce jour, le seul) plat historié pour un document sans texte.
bottom of page