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RABELAIS (François) et ROBIDA (Albert). Œuvres de Rabelais.

RABELAIS (François) et ROBIDA (Albert). Œuvres de Rabelais.

SKU : 9500241
900,00 €Prix
Paris, Librairie illustrée, [1885-1886], 2 vol. in-4 (32,5 x 24 cm), percaline rouge. Au premier plat, noir et or, Pantagruel en armure, tenant une longue épée, sur fond de maisons parisiennes en noir, dans un encadrement décoratif bleu. Au second plat, dessin en médaillon d'une maison médiévale en noir sur fond bleu dans un encadrement de filets. Dos orné du dessin du fou Triboulet (d'après la pl. 1 et les ill. pp. 441, 459, 465), doré, avec un buste d'Athéna (déesse de la guerre mais aussi de la sagesse) sur fond bleu, non rogné (A. Souze, graveur, Engel, relieur), (6)-VIII-(2)-494 pp. et (6)-484-(8) pp., couv. conservées, glossaire alphabétique. ¦Édition conforme aux derniers textes revus par l'auteur, avec une notice et un glossaire par Pierre Jannet. Édition originale et premier tirage des illustrations d'Albert Robida, 49 pl. h.-t. dont 8 en couleurs (tome I, titre, p. 112, 160, 292 ; tome II, titre, 52, 136, 308), 34 bicolores et 7 en noir, vignette répétée sur les titres et 600 ill. in-texte. La notice de Pierre Jamet (paginée I-VIII), annoncée au titre, est reliée dans le tome II après le glossaire.« Voici enfin un livre de bonne humeur, et chose plus rare encore, un livre où écrivain et dessinateur s'entendent à merveille. L'écrivain est de ceux dont il n'y a plus rien à dire ; il a découvert et exploité, sans les épuiser, toutes les sources de la gaieté et de la philosophie gauloises ; son livre, déjà vieux de près de quatre siècles, n'a pas une ride ; le temps respecte les solides assises sur lesquelles il est construit (...). Saluons encore une fois le grand ancêtre François Rabelais », dit la Gazette des beaux-arts (1887). Quant au talent de M. Robida, « de son extraordinaire facilité d'invention et de l'originalité de son esprit (...), à vrai dire, nous ne l'aurions pas cru capable de mener à bien une aussi grosse entreprise que l'illustration des œuvres de Rabelais. C'est avec Gustave Doré, dont le nom vient naturellement sous notre plume, le dessinateur le plus fécond que nous ayons eu, j'entends une fécondité réelle, où l'esprit créateur entre en jeu, et non l'éternelle redite du même crayonnage. Ses livres, son journal la Caricature, dépensent sa verve, sans l'épuiser ; il n'est jamais à court d'invention drolatiques et sa main trouve sans effort la forme qu'il convient de leur donner. (...) Il ne faudrait pas conclure de cette appréciation » de son talent que l'illustration de Rabelais ne lui a coûté aucun effort. « On ne jette pas sur le papier un millier de dessins (il y en a à chaque page des deux volumes de l'édition) sans avoir au préalable alimenté son esprit de notes, de documents pittoresques, types, costumes, mobilier, architecture, empruntés à l'époque et aux pays où l'action se joue. Quelle que soit la puissance d'invention de M. Robida, nous sommes certains qu'il a dû passer de longues heures à fouiller des cartons de vieilles gravures. A chaque instant, dans son livre, on est arrêté devant un décor qui n'a pu sortir de toutes pièces de la fantaisie de l'artiste : sous la transfiguration macaronique qui est son invention propre, on devine sans peine un fonds de vérité archéologique dont la possession a dû lui coûter quelque peine. L'étrange reconstitution du XVIe siècle qu'il nous donne n'est donc pas de pure fantaisie ; une part de vérité se cache sous le rire. »« Robida », ajoute Le Livre, « me semble l'un des illustrateurs les plus originaux et les plus caractéristiques de cette fin de siècle. Son édition de Rabelais le prouve surabondamment. Cela n'est comparable à rien. D'aucuns invoqueront Gustave Doré et ils auront tort. Robida est venu, n'imitant personne, avec sa personnalité fiévreuse et débordante. Il nous donne un Rabelais étourdissant, grouillant, verveux, plein de truandise et d'humour (...). Ce dilateur de rate était fait pour comprendre Rabelais et s'ébaudir avec ce maître abstracteur de quinte-essence ; l'œuvre de messire François deviendra l'œuvre de A. Robida, son talent s'y encadre à souhait et l'on sent qu'il se trouve là chez lui (...) ; c'est un défilé incroyable d'entrain sabbatique, où grimauds, grandes dames, filles de joie, guerriers se ruent, se bousculent, se troussent la cotte dans des paysages et des encadrements rutilants d'inouïsme. » Le critique qualifie en conclusion ce livre de « superlificoquencieux » ! On ne saurait mieux dire pour caractériser ce chef-d'œuvre, rendant vains tous les autres qualificatifs... Brun, p. 127 & 129. Très bel exemplaire.
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