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ROBIDA (Albert).  Les Vieilles villes des Flandres. Belgique & Flandre française

ROBIDA (Albert). Les Vieilles villes des Flandres. Belgique & Flandre française

SKU : 9500454
500,00 €Prix
Paris, Dorbon-aîné, [1908], in-8 (27,5 x 18 cm), percaline grise. Premier plat illustré en noir d'un dessin des façades en pignon du quai aux Herbes à Gand (dessin différent de la p. 121), dans un encadrement de filets noirs et dorés. Second plat orné d'un dessin noir d'un moulin (d'après celui du second plat de couv.), dos orné d'un dessin noir d'une vue des canaux de Bruges (d'après l'ill. en coul. du dos de couv.), tête dorée, 286-(2) pp., couv. ill. en couleurs et dos ill. cons. ¦Édition originale et premier tirage des 155 dessins en noir in et h.-t., dont un frontispice en eau-forte. Après sa trilogie Les Vieilles villes d'Italie, de Suisse et d'Espagne (1878-80), après son ouvrage capital La Vieille France (4 volumes sur La Normandie, La Bretagne, La Touraine et La Provence, 1890-93, complété par Paris de siècle en siècle, 1895), Albert Robida composa deux livres pour Dorbon, celui-ci en 1908 et Les Vieilles villes du Rhin en 1910. Dans ces livres, le maître illustrateur agit en témoin. En effet, quelques années plus tard, la Grande guerre et son cortège de destructions va faire disparaître nombre de monuments et de chefs-d'oeuvre du passé, comme par exemple la ville d'Ypres, cruellement affectée en novembre 1914 (Robida reviendra sur place et dessinera alors Les Villes martyres). Dans Wallonia, en 1908, Fernand Mallieux publie un compte-rendu détaillé du livre de Robida, "dessinateur alerte, sûr de sa main, clair, élégant ; dessinateur habile d'architectures, dessinateur spirituel de types humains. Infatigable travailleur". "Enthousiaste, Robida l'est autant qu'on peut l'être lorsqu'il s'agit de célébrer les grandes énergies que suscitèrent, aux siècles défunts, les aventureuses entreprises du commerce et la défense des libertés communales. Il rappelle la richesse légendaire des provinces flamandes, entrepôt du monde, il énumère les guerres et les batailles, les révoltes et les traités. Ypres, Gand, Bruges, Furnes, Anvers, Bruxelles, Liège, Dinant, Mons, Tournai ont leur histoire dans ces pages d'un style simple, d'une lecture facile et entraînante. Pour décrire les monuments, Robida a l'immense avantage de les avoir dessinés ; son oeil en a fait d'abord l'analyse. Aussi la description est sobre, bornée à l'essentiel, relevée souvent d'un mot qui fait voir tout le pittoresque, tout l'art d'une muraille, d'une tour, d'une voûte (...). Parfois, des appréciations curieuses, assez en dehors de la pensée commune : Robida se félicite que la cathédrale de Tournai soit enfermée dans de petites maisons qui empêchent de la voir dans son ensemble. Pourquoi ? Parce que l'oeil la déguste mieux, portion par portion ; elle ne lui est pas "servie sur un plateau", d'un coup, bien dégagée. L'imagination est plus sollicitée, le mystère plus ample (...). Là, c'est le contraste qui le séduit, l'air vieillot de petites maisons endormies au côté d'une tour morose. Et par dessus tout, il craint les reconstitutions, les dégagements, la science des archéologues. Il est assez archéologue pour défendre son opinion sur ce point disputé. Du reste, sa thèse peut se défendre, elle est d'un artiste qui voit plus vite et mieux que le simple mortel, porteur d'un Baedeker (...). Le volume est un chant de gloire au gothique. La Belgique n'est pas la terre du roman. La majeure partie de ses grands édifices date de la période suivante (...). Les dessins sont répandus à profusion dans le volume. Le livre, c'est eux. Les beffrois, les hôtels de ville, les cathédrales, les vieilles maisons, les coins oubliés, tout cela est dessiné d'un trait net et clair, avec un tantinet de fantaisie artiste tempérée par le souci de respecter les lignes si fermes des édifices". Carteret, IV, 343. Brun, 159. Très bel ex. dans son cartonnage à l'état de neuf.
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